SÃO PAULO DANCE COMPANY

Écho à l’anniversaire du Carré qui anime en filigrane cette saison 18/19, la São Paulo Dance Company fête ses dix ans ! Cette jeune compagnie brésilienne, intense et ultra-dynamique, est accueillie au Carré en avant-première française avec un triple programme aussi créatif que virtuose. Rencontre entre la perfection technique et l’envoûtante sensualité brésilienne, incarnée par le premier ballet contemporain de Sao Paulo.

Créée en 2008 par le gouvernement de l’État de Sao Paulo et dirigée par Ines Bogéa, la Sao Paulo Dance Company est devenue en dix ans une prestigieuse compagnie internationale. Elle est riche d’un large répertoire qui va des très classiques chefs-d’œuvre de Petipa aux créations des plus grands chorégraphes de la danse d’aujourd’hui. En moins d’une décennie, sa diversité, sa virtuosité et la technicité irréprochable de ses danseurs ont contribué à son succès fulgurant. Le corps de ballet conjugue à une fluidité et à un swing brésilien, les vocabulaires de la danse internationale.

On pourra s’en convaincre dans ce triple programme. Avec Melhor unico dia (Le meilleur et unique jour), le grand chorégraphe brésilien Rodovalho évoque ce bref moment qu’est l’existence. Quatorze danseurs unis en un corps organique font écho au travail de recherche artistique de Rodovalho, questionnant sans cesse les rapports complexes entre le corps et l’âme. S’ensuit le fameux Oiseau de Feu, chorégraphié par l’allemand Marco Goecke, chorégraphe associé au Nederlands Dans Theater. Mi humain, mi oiseau, ce grand pas de deux sur la musique de Stravinksy est tout en célérité, fièvre et extase. Enfin, Joëlle Bouvier revient enthousiasmer le public du Carré comme elle l’avait déjà fait avec son Roméo et Juliette : la chorégraphe signe une création mondiale pour la compagnie, témoignant encore davantage de la polyvalence des danseurs, capables de s’approprier brillamment un nouveau langage chorégraphique. Résumant à elle seule la force et la sensualité du Brésil, la Sao Paulo Dance Company sera révélée aux publics du Carré en avant-première du Théâtre National de Chaillot.